Le jeudi, c’est Léonie (34)

On a tous quelque chose de Tennessee…

Hier soir, j’ai joué mon one-man-show “Tout le monde écrit des chansons” devant les 13-17 ans qui suivent notre stage d’été. Ce n’était pas exactement mon one-man-show parce que beaucoup d’entre eux connaissent ma musique et mon travail mieux que personne (et parfois même mieux que moi). Je ne pouvais pas me permettre de leur resservir des trucs qu’ils connaissent depuis des lustres. Alors j’ai improvisé. On a parlé mélodie, harmonie, reconnaissance d’accords… on a composé pas moins de trois chansons en une soirée ! Dans mon spectacle, on tente à chaque fois d’en écrire une, mais avec ces jeunes-là, on va vraiment très vite.

J’en profite pour commencer ma pub : Chaque jeudi à 19h30, du 7 septembre jusqu’à Noël, je jouerai “Tout le monde écrit des chansons” au théâtre Montmartre Galabru. J’espère vous y retrouver ! Parlez-en autour de vous, je suis très inquiet de jouer devant une salle vide,

C’est la première fois que je me lance dans un truc pareil. Alors, je suis à la fois mort de trouille et en même temps très heureux. Très heureux qu’un théâtre m’accueille, très heureux de travailler à nouveau avec Frédéric Bouchardie (la fois d’avant c’était il y a plus de 30 ans), fondateur de la compagnie Let it Be qui produit le spectacle, et très heureux de partager avec le plus grand nombre possible – je croise les doigts – ce travail que je mûris depuis plusieurs année.

Vous pouvez déjà prendre vos places ici

Bon, j’en reparlerai, ici et/ou ailleurs, j’ai encore quelques semaines avant septembre… Ne stressons pas tout de suite.

 

Mon travail d’aujourd’hui – ça m’a servi de pause dans les pièces que je suis en train de composer – c’est de reprendre les brouillons des trois chansons d’hier et en finaliser les partitions. Afin de donner à chaque stagiaire un exemplaire propre et mis en page de sa création. Certains auront plaisir à garder ces documents quelques jours, d’autres plusieurs années…

Ce n’est donc pas “ma” musique que je travaille. C’est celle d’un groupe qui s’est amusé le temps d’une soirée à composer sur des poèmes légers, d’Alphonse Allais, de Maurice Carême ou encore Jean de La Fontaine. Et c’est le cœur extrêmement léger que j’ai passé ma matinée à travailler sur ces chansons. Comme un artisan (oui, je sais, je me répète !) qui met un point d’honneur à bien terminer son ouvrage.

Hier soir, pour coller à quelques événements marquants de la colo, j’ai terminé le spectacle, par du Johnny. J’ai pris une chanson au hasard, et la première sur laquelle je suis tombé c’est Quelque chose de Tennessee.

La chanson commence par une citation de la pièce de théâtre de Tennessee William La chatte sur un toit brûlant :

Ah, vous autres, hommes faibles et merveilleux qui mettez tant de grâce à vous retirez du jeu ! Il faut qu’une main, posée sur votre épaule, vous pousse vers la vie …. Cette main tendre et légère…

À priori, c’était une blague. On chantait tous ensemble la chanson et la soirée se terminait dans la bonne ambiance. Mais en lisant le texte, j’ai réalisé avec émotion que tous ces jeunes, pleins d’énergie, d’envie, de soif de musique, de culture, de poésie, en un mot, de vie, me font continuellement l’effet de cette main tendre et légère qui me pousse vers la vie… Alors j’avoue, j’ai été très ému en lisant ce texte sur les accords de Michel Berger (la même grille de 8 mesure répétée inlassablement, du grand art !), et encore plus ému en hurlant “On a tous quelque chose en nous de Tennessee”, accompagné par près de 80 jeunes qui improvisaient des contrechants.

Sacré Johnny, c’est pourtant vrai. On a tous quelque chose de Tennessee…

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Et bien sûr, comme tous les jeudis (…), nous continuons notre cycle “Un an de chansons” autour des poèmes de Jean-Luc Moreau. Cette semaine, à part Frédérique Bizet qui garde la pêche, ils semble que nous ayons tous pris un coup de soleil…

La lune et le soleil 2